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Devrais-je prendre ma retraite?

Ms. Maureen Parkinson, Vocational Rehabilitation Counsellor, M.Ed. C.C.R.C, BC Cancer

Ms. Maureen Parkinson is the province-wide vocational rehabilitation counsellor at the BC Cancer Agency. She has also been vocational rehabilitation counsellor at a public rehabilitation hospital and vocational rehabilitation consultant to insurance companies and the court system. She has instructed and facilitated Service-Canada-funded programs on job searching and career exploration. Ms. Parkinson has a Masters in Counselling Psychology, is a Canadian Certified Rehabilitation Counsellor, and completed the Certified Return to Work Coordinator Program through the National Institute for Disability Management and Research. She has developed return-to-work and job-search seminars for cancer patients and created the guidebook “Cancer and Returning to Work: A Practical Guide for Cancer Patients” as well as on-line articles about returning to work and school. She also co-authored a paper commissioned by the Canadian Association of Psychosocial Oncology, “Cancer and Work: A Canadian Perspective”.

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Après un diagnostic de cancer ou un traitement anticancéreux, certains envisagent de ne pas retourner au travail. Cette question se pose particulièrement pour ceux qui sont handicapés au point de ne plus pouvoir travailler de manière compétitive, qui ne peuvent plus travailler sans d’immenses efforts de leur part ou de la part d’autres personnes, ou qui seraient dans l’impossibilité de prendre soin d’eux-mêmes s’ils devaient travailler. D’autres survivants, notamment s’ils sont près de la retraite, changeront leurs priorités même s’ils sont en mesure de travailler. Ils préféreront alors consacrer leur temps à des choses plus importantes que le travail, comme leur famille. Préoccupés du temps qu’il leur reste à vivre, ils peuvent chercher à atteindre d’autres buts.

Les survivants ont parfois d’autres raisons de ne pas vouloir reprendre le travail. Ils ont le sentiment qu’avec une aptitude au travail diminuée, ils ne peuvent plus répondre aux exigences physiques et émotionnelles de leur emploi. Ils ne souhaitent pas reprendre un travail qui a changé ou qu’ils n’aiment pas, ou croient que leur milieu de travail ne les soutiendra pas. Parallèlement, certaines personnes dont le diagnostic laisse peu d’espoir et qui sont handicapées pensent que leur retour serait trop difficile pour eux-mêmes comme pour le milieu de travail.

Quelle que soit la raison pour envisager la retraite, plusieurs questions se posent.

1. Vos symptômes ou les effets secondaires du traitement sont-ils susceptibles de diminuer avec le temps?

Souvent, ceux qui se rétablissent après le traitement imaginent mal retourner au travail. Il est important de demander à votre médecin :

  • Si un rétablissement est possible
  • Combien de temps il va durer
  • Ce qui est possible pour améliorer vos capacités
  • Comment faire pour revenir au travail sans vous sentir dépassé

Lorsque vos symptômes ou vos effets secondaires s’amélioreront, vous aurez peut-être une autre opinion concernant la retraite.

2. Pouvez-vous changer ce que vous n’aimez pas dans votre travail ou faire davantage ce que vous aimez?

Si vous manquez d’enthousiasme à l’idée de retourner au travail, il peut être intéressant de voir si vous pourriez vous consacrer davantage à ce que vous aimez faire. S’il est impossible de modifier vos tâches, pourriez-vous changer de carrière? Lisez notre article, L’exploration de carrière.

3. Le temps partiel pourrait-il vous convenir?

Si vous souhaitez passer moins de temps au travail, pouvez-vous :

  • Passer à un régime à temps partiel?
  • Partager les tâches avec un autre employé?
  • Proposer de former quelqu’un pour réduire progressivement vos heures?
  • Travailler en tant que consultant?

4. Vos changements de priorités dureront-ils?

Chez bien des gens, le cancer modifie leurs priorités et réduisent leur intérêt pour les aspects de leur emploi qu’ils aimaient. Les priorités continuent à évoluer au début du traitement et immédiatement après. Bien que le travail ne semble plus aussi important, plus vous survivrez, plus il sera probable qu’il regagne de l’importance.

5. Que souhaitez-vous faire une fois à la retraite?

Y a-t-il des aspects de votre emploi que vous aimez et que vous voudriez conserver? Il se peut que les échanges que vous aviez au travail vous manquent, ainsi que les habitudes quotidiennes, la stimulation intellectuelle, le fait d’aider les autres et le statut conféré par votre emploi. Il y a peut être des moyens de poursuivre ces activités agréables par l’intermédiaire du bénévolat, des loisirs, des voyages ou des cours.

6. Avez-vous les moyens de prendre votre retraite?

Il est important d’examiner les conséquences financières d’un arrêt de travail définitif. Vous auriez intérêt à suivre des séminaires sur la retraite donnés dans votre communauté ou votre entreprise. Vous pouvez aussi consulter en ligne des guides de planification de la retraite. Voyez si vous pouvez continuer à recevoir des prestations (p. ex. assurance maladie complémentaire, assurance dentaire, médicaments d’ordonnance). Dans certains régimes de retraite, les prestations sont maintenues, mais les taux sont plus faibles. Si vous êtes en congé d’invalidité de longue durée, il est probable que les prestations se terminent à vos 65 ans. Peut-être pourriez-vous négocier un montant compensatoire si vous prenez une retraite anticipée. Il serait utile de consulter un planificateur financier qui ne vend pas de placements.

Ressources en ligne pour la planification de la retraite