Lors de votre retour au travail, il peut être utile de dire à vos collègues que vous êtes ravis de revenir parmi eux, car leur soutien continu peut considérablement faciliter la transition. S’ils ne savent pas que vous souffrez du cancer, ils voudront connaître la raison de votre absence (voir Qui doit savoir : comment exercer votre pouvoir de divulgation).
S’ils sont au courant, il peuvent réagir de bien des manières. Certains vous demanderont comment vous allez et vous offriront leur soutien. Pour de nombreux survivants, le cancer est un sujet de discussion trop personnel ou suscitant trop d’émotions. Dans ce cas, ils pourront répondre « Merci de me demander des nouvelles, je suis touché par votre soutien mais est-ce ça vous dérangerait qu’on n’en parle pas pour le moment? Je m’efforce de passer à autre chose ». L’expression « pour le moment » vous laisse toute latitude pour en parler plus tard si vous le souhaitez. Certains collègues ne vous interrogeront pas sur votre absence par crainte d’être ingérants ou de se sentir mal lors de la conversation.
Nombre d’entre eux n’ont jamais connu une personne atteinte du cancer et ne savent tout simplement pas comment agir ou quoi dire. Dans ce cas, c’est à vous de décider si vous voulez en parler ou non. Surtout, ne déduisez pas que quelqu’un qui n’évoque pas le sujet ou manifeste une gêne n’accorde pas d’importance à votre situation. Il se peut que cette personne ne trouve pas les mots ou ait peur de dire une bêtise, et qu’elle préfère éviter le sujet.
Lorsque vous reviendrez au travail, et surtout si vos collègues se sont vus attribuer une partie de votre travail pendant votre absence, ils voudront peut-être vous rendre toutes vos tâches, même s’il s’agit d’un retour progressif. Votre employeur pourrait avoir organisé cette réattribution pour éviter de vous remplacer temporairement. Vous n’êtes donc pas responsable de l’augmentation de leur charge de travail. Mais il arrive dans certains cas que cette situation entraîne un ressentiment à votre égard. Il est alors utile de mentionner cet effort de leur part et de leur dire que vous leur en êtes reconnaissant. Vous pouvez aussi leur rappeler qu’il vous faudra du temps pour vous rétablir, mais qu’une fois complètement rétabli, vous serez là pour les soutenir s’ils en ont besoin. Si vous ressentez une pression en cas de retour progressif au travail, il est important de leur rappeler que le rythme de la reprise est imposé par votre médecin et ne relève pas de votre décision. Si la situation perdure, il est essentiel d’en parler à votre superviseur.
Autres ressources utiles
Talking with Your Boss and Coworkers (National Cancer Institute, États-Unis; en anglais)