Fatigue
La fatigue découlant du cancer est fréquente, à la fois pendant et après le traitement. Cet effet secondaire, l’un des plus courants, touche de 50 % à 90 % des patients pendant la phase de traitement1, 2. Elle peut aussi subsister longtemps par la suite (chez 30 % environ des survivants)1. La fatigue liée au cancer créée une sensation d’épuisement contre laquelle le repos ne peut rien, très différente de ce qu’on peut ressentir en l’absence du cancer. Elle peut constituer un obstacle à l’accomplissement des tâches quotidiennes. La fatigue physique peut s’amplifier jusqu’à provoquer une fatigue mentale.
Conseils destinés aux professionnels
Pour obtenir des conseils sur l’évaluation de la fatigue, consultez A Pan Canadian Practice Guideline for Screening, Assessment, and Management of Cancer-Related Fatigue in Adults Version 2 – 2015 (en anglais).
Outils d’auto-évaluation du patient
L’un des moyens pour évaluer et mieux comprendre les capacités fonctionnelles des survivants du cancer consiste à leur demander d’enregistrer systématiquement leur énergie lors de leurs activités quotidiennes, à l’aide de deux outils :
- Outil de suivi – Cancer et fatigue due au travail
- Outil interactif sur les sources d’énergie et de fatigue
Outil de suivi – Cancer et fatigue due au travail
Cet outil a été créé par des membres de l’équipe Cancerettravail.ca, en collaboration avec des spécialistes de l’évaluation de la fatigue. Il aide les patients à évaluer rapidement et facilement leur fatigue. Pendant quatre semaines avant de reprendre le travail, pendant le retour progressif et après avoir repris leurs tâches à temps plein, ils enregistrent leur fatigue à la maison et au travail dans un formulaire. Cette évaluation peut faciliter les discussions avec des professionnels de la santé concernant les effets de la fatigue sur les aptitudes au travail, ainsi que la planification de la réadaptation professionnelle.
Essayer l’outil de suivi de la fatigue
Outil interactif sur les sources d’énergie et de fatigue
L’outil interactif sur les sources d’énergie et de fatigue permet aux patients de voir les activités quotidiennes qui améliorent ou régénèrent leur énergie et celles qui l’épuisent. Il s’agit d’une version étendue de l’outil publié dans le guide de la British Columbia Cancer Agency, intitulé Cancer and Returning To Work: A Practical Guide for Cancer Patients. Il est essentiel de comprendre les répercussions des activités quotidiennes sur le degré d’énergie pour formuler des recommandations concernant les stratégies d’adaptation et de conservation de l’énergie au travail.
Essayer l’outil interactif sur les sources d’énergie et de fatigue
Exemple d’outil interactif sur les sources d’énergie et de fatigue
Heure | Activité | Durée (minutes) | Énergie après l’activité 1=faible, 5=élevée |
---|---|---|---|
9 h | Méditation | 30 min | 4 |
10 h | Regardé une série à la TV | 1 h | 2 |
11 h | Marche et étirements | 1 h | 4 |
Midi | Dîné avec une amie | 40 min | 5 |
13 h | Téléphone pour régler un problème d’ordinateur | 10 min | 2 |
Outils et lignes directrices pour l’évaluation du sommeil
Très courants, les troubles du sommeil associés au cancer exigent l’intervention de professionnels. Plus de la moitié des patients atteints de cancer en souffrent et en subissent les conséquences dans leur fonctionnement quotidien et psychologique3. Si votre patient vous dit que son trouble du sommeil l’empêche de fonctionner au travail, vous pourriez lui conseiller de noter ses habitudes et ses routines de sommeil. Cet exercice aide à comprendre les effets de ces habitudes sur son travail tout en faisant ressortir les routines nuisibles pouvant aggraver la situation.
Les professionnels de la santé peuvent consulter le document Pan-Canadian practice guideline for sleep disturbances in adults with cancer (PDF, en anglais) de Cancer Care Ontario.
Outils sur le sommeil
Les auto-évaluations sont utiles pour mesurer le sommeil et alimenter des journaux sur le sommeil. Il existe de nombreux outils validés pour surveiller le sommeil. Il se peut que vous en utilisiez déjà un pour évaluer la qualité de sommeil de vos patients. L’un d’entre eux a été testé sur un groupe de patients atteints de cancer : Pittsburgh Sleep Quality Assessment (PSQI) (en anglais). Il a été créé par Buysse D.J., Reynolds, C. F. et coll. 1995. (6)4.
Le PSQI évalue la qualité de sommeil des patients selon sept critères : la qualité du sommeil paradoxal, la latence du sommeil, la durée du sommeil, l’efficacité habituelle du sommeil, les troubles du sommeil, l’usage de somnifères et le dysfonctionnement diurne pendant le mois précédent.