Les survivants du cancer demandent souvent à leur médecin quand ils pourront travailler où quel est le meilleur moment pour retourner au travail. De leur côté, les employeurs et les compagnies d’assurance comptent aussi sur le médecin pour obtenir de l’information sur les limites, les restrictions et l’aptitude à travailler du survivant. Ces renseignements peuvent être employés pour remplir une demande d’indemnisation, créer un plan de retour au travail ou déterminer les limitations et les restrictions à respecter.
Il peut s’avérer difficile de répondre à des questions sur l’aptitude au travail, les limitations et les restrictions d’un survivant, surtout s’il est en arrêt depuis un certain temps. Il devra parfois collaborer avec vous, fournisseur de soins de santé, pour fixer la date du retour au travail à la suite d’évaluations formelles et informelles.
Pour comprendre ces facteurs et consulter les recherches pouvant orienter le déroulement de l’évaluation, visionnez notre webinaire Vocational Rehabilitation for Cancer Patients Part 2.
Pour les fournisseurs de soins, l’évaluation de l’aptitude au travail du survivant consiste à comprendre tous les facteurs susceptibles d’influencer le retour, notamment les trois capacités de fonctionnement physique, cognitif et émotionnel. Cette évaluation peut prendre bien des aspects, dont :
- L’auto-évaluation par le patient
- L’examen clinique des symptômes
- Des évaluations professionnelles par des spécialistes comme des neuropsychologues, des psychiatres, des ergothérapeutes, des physiothérapeutes et des conseillers en réadaptation professionnelle
- Des entrevues médicales ou psychosociales
- Des outils normalisés mesurant le fonctionnement physique, cognitif et émotionnel
- Des observations faites par la famille ou des amis sur la manière dont le survivant mène ses activités à la maison ou au travail
- Des évaluations du lieu de travail portant sur les capacités fonctionnelles en poste, l’ergonomie ou l’observation dans le milieu de travail
- L’évaluation des exigences du poste et du soutien en milieu de travail
Il se peut que le réseau de la santé ne propose pas d’évaluations du lieu de travail. Dans certains cas, elles sont accessibles par l’intermédiaire de régimes privés d’assurance-invalidité de courte ou de longue durée. Si votre patient adhère à ce type de régime, vous pourriez recommander que l’assurance l’oriente vers une telle évaluation et la finance.
Vous pouvez aussi demander au survivant de se servir d’outils d’auto-évaluation pour faire le suivi de son énergie, de sa fatigue et de sa douleur durant la journée, ainsi que de la qualité de son sommeil pour faciliter la planification du retour au travail. Ces outils l’aideront à définir les activités professionnelles risquant de poser problème. Quelques autres évaluations axées sur le travail sont accessibles aux patients atteints de cancer, mais elles n’ont pas été conçues pour la réadaptation professionnelle. Il est aussi possible de demander à la famille et aux amis du survivant d’observer et de noter la manière dont il effectue ses tâches quotidiennes.
Ces diverses évaluations serviront à planifier le retour au travail et à définir les soutiens et les mesures d’adaptation nécessaires sur le lieu de travail. Elles peuvent également être employées pour établir l’utilité d’une éventuelle réadaptation professionnelle si le rétablissement exige davantage de temps ou s’il est improbable que le survivant retravaille un jour.
Une fois rassemblés les renseignements sur le fonctionnement du patient et les exigences du poste, il vous faut en faire la synthèse afin de formuler une opinion sur son état de préparation au travail et d’éventuelles recommandations en vue d’autres évaluations, d’un traitement et de mesures de soutien.