L’évocation du retour au travail avec les patients
Il est important de parler de retour au travail avec vos patients bien avant qu’ils y soient prêts, particulièrement de la manière dont régler les problèmes. Vous pouvez les conseiller sur :
- La durée de rétablissement prévue
- Leur capacité éventuelle à reprendre le travail
- Les restrictions ou les limitations pour lesquelles l’employeur devra prendre des mesures d’adaptation
- Leur capacité à réintégrer leur poste ou la nécessité d’un changement de profession
En amorçant rapidement la planification, l’employeur aura le temps de se préparer au retour de son employé, surtout s’il doit prévoir des mesures d’adaptation. Un plus long délai sera nécessaire si le survivant ne peut pas réintégrer son poste et a besoin de conseils ou de formation professionnelle.
En planifiant longtemps à l’avance, les survivants pourront aussi réduire l’attente avant le retour au travail, tout en limitant la perte de revenus. La patient qui pense devoir changer d’emploi aura plus de temps pour chercher.
Voici certaines pistes de discussion :
- Un emploi attend-il votre patient? Si c’est le cas, vous pouvez évaluer avec lui les exigences de son poste. Cette étape vous aidera à évaluer son aptitude à reprendre le travail.
- D’après vous, quelles sont les capacités professionnelles actuelles du survivant? Quels sont les facteurs susceptibles de retarder son retour au travail, et quand ce dernier pourrait-il avoir lieu? Pour savoir comment évaluer les aptitudes, lisez notre article L’évaluation des aptitudes au travail.
- En quoi le cancer et le traitement associé peuvent-ils réduire les aptitudes au travail de votre patient?
L’évaluation, le traitement, l’orientation ou les recommandations pour améliorer l’aptitude au travail
À titre de fournisseur de soins, vous pouvez aider votre patient à améliorer son fonctionnement en l’évaluant, en renforçant son traitement (gestion des symptômes), en l’orientant ou en lui recommandant des services à cet effet. Si vous pensez que les solutions suivantes peuvent l’aider, orientez-le vers les services correspondants :
- Programmes de réadaptation
- Réadaptation professionnelle
- Psychologue, travailleur social ou conseiller
- Programmes d’exercices
- Tout autre service qui vous semble utile
Si votre patient a souscrit une assurance du type invalidité de longue durée, voyez les traitements et les services de réadaptation pris en charge qui seraient les plus utiles. Cliquez ici pour obtenir des conseils sur la communication avec les compagnies d’assurance.
Bientôt prêt à reprendre le travail?
Si vous pensez que votre patient pourrait bientôt reprendre le travail, informez-le de manière exhaustive sur les limitations et les restrictions qui sont encore les siennes, afin qu’il puisse transmettre l’information à son employeur, par exemple :
- Devra-t-il limiter certaines tâches?
- Combien d’heures pourra-t-il travailler dans la journée?
- Quand pourra-t-il recommencer à travailler à plein temps?
- De quelle manière ses capacités professionnelles vont-elles évoluer?
- Dans combien de temps sera-t-il à nouveau pleinement fonctionnel?
Dans bien des cas, l’employeur ou la compagnie d’assurance demande au médecin traitant de remplir des formulaires sur les capacités professionnelles et l’aptitude au travail du patient. En fonction de ces recommandations, l’employeur déterminera s’il peut proposer un poste à l’employé et si l’adaptation est possible.
S’il vous est difficile de répondre à ces questions, vous pouvez orienter le patient vers les spécialistes suivants en vue d’une autre évaluation professionnelle de ses aptitudes au travail :
- Des ergothérapeutes, desphysiothérapeutes ou des kinésiologues pour une évaluation des capacités fonctionnelles en clinique ou en milieu de travail
- Des neuropsychologues ou des ergothérapeutes spécialisés en neurologie pour évaluer les fonctions cognitives, la manière dont les limitations cognitives touchent le travail et pour recommander des stratégies d’adaptation
Le suivi des progrès du patient
- Une fois que le patient a amorcé le plan de retour au travail, tenté de rester au travail ou repris ses anciennes tâches et son ancien horaire, il est essentiel de continuer à suivre ses progrès. Des études ont démontré que si 62 % des survivants reprennent le travail la première année (Spelton, 2002), de 26 % à 53 % des employés atteints de cancer quittent ou perdent leur emploi dans les 72 mois suivant le diagnostic (Mehnert, 2010), ce qui suggère qu’il faut renforcer le soutien au retour et au maintien au travail. Pour en savoir davantage, consultez Le suivi des progrès du patient après son retour au travail.
Aider votre patient à décider qui informer de son cancer
C’est au survivant que revient la décision de parler de son cancer. Tout d’abord, il doit savoir qu’il n’est pas tenu de le faire. En cas de reprise du travail à la suite d’un traitement, par exemple, le survivant peut très bien dire qu’il a dû régler un problème de santé Quel que soit son choix, il comporte des avantages et des inconvénients. Pour en savoir plus, consultez Qui doit savoir : comment exercer votre pouvoir de divulgation.
Étape suivante :
Les avantages à maintenir le contact avec le milieu de travail