Les crises d’épilepsie sont provoquées par une activité électrique anormalement élevée dans le cerveau. Leurs causes sont assez variées :
- La présence d’une tumeur cérébrale ou de sang dans le cerveau
- Des cicatrices laissées dans le cerveau suite à une chirurgie ou une radiothérapie
- Une fièvre élevée
- La déshydratation
- L’arrêt de certains médicaments
- Un traumatisme crânien
Il existe de nombreux types de crises d’épilepsie, caractérisés par toute une gamme de signes et de symptômes. De manière générale, elles se répartissent en deux catégories :
- Les crises d’épilepsie partielles sont provoquées par une impulsion électrique inhabituelle limitée à une petite région du cerveau. Elles peuvent produire des sensations anormales, comme des engourdissements ou des picotements, des mouvements involontaires d’un membre ou des secousses dans les muscles du visage, ou encore une incapacité à parler temporaire. Les symptômes ressentis dépendent de l’endroit du cerveau où se produit l’impulsion électrique. Par conséquent, les crises d’épilepsie partielles chez une même personne présentent souvent les mêmes caractéristiques.
- Les crises d’épilepsie généralisées se produisent lorsque l’impulsion anormale est transmise à une région du cerveau plus étendue. La personne touchée perd conscience et peut souffrir de convulsions et de perte du contrôle intestinal et vésical. De plus, une fois la crise terminée, elle n’aura plus que de vagues souvenirs ou ne s’en souviendra pas du tout.
En général, les crises d’épilepsie sont courtes et durent de 30 à 60 secondes. Les crises d’épilepsie partielles peuvent se transformer en crises d’épilepsie généralisées.
Conséquences sur le travail
Il existe des antiépileptiques qui traitent les crises d’épilepsie en réduisant leur fréquence et leur gravité, sans toutefois les supprimer complètement. Nombre de personnes souffrant de crises d’épilepsie continuent à travailler. Toutefois, certaines activités seront limitées. Par exemple, les personnes qui conduisent et qui font une crise d’épilepsie ou qui arrêtent de prendre leurs médicaments devront faire face à des conséquences légales. Il convient de prendre des précautions particulières pour conduire de la machinerie lourde, grimper à l’échelle, travailler sur un toit, faire de la plongée sous-marine ou pour toute autre activité pouvant constituer un danger en cas de crise d’épilepsie.
Consultez également les renseignements sur les interdictions de conduite.
Les solutions accessibles au patient
Informez votre patient qu’il risque de faire des crises d’épilepsie et expliquez-lui quoi faire dans ce cas (voir plus bas). S’il en a déjà eu, recommandez-lui des antiépileptiques. Toutefois, même sous médication, il existe toujours un risque, et il arrive parfois qu’il faille plusieurs médicaments.
Précautions à prendre pour éviter les crises d’épilepsie :
- Informer l’équipe soignante si le patient prend de nouveaux médicaments, car certaines interactions courantes risquent de réduire l’efficacité du traitement contre les crises d’épilepsie.
- Éviter tout stress physiologique, comme la déshydratation ou le fait de sauter des repas.
- Éviter les températures extrêmes, comme dans les saunas.
- Se reposer suffisamment et bien dormir, car la fatigue excessive peut provoquer des crises d’épilepsie.
- Éviter de se blesser en cas de crise d’épilepsie, par exemple, en portant un casque en vélo, en évitant de nager ou de faire une randonnée seul, ou encore en prenant des douches plutôt que des bains.
- Expliquer à la famille et aux collègues ce qu’ils doivent faire en cas de crise d’épilepsie.
- Lire le livret First Aid for Seizures (PDF) d’Epilepsy Ontario.
- Savoir reconnaître les effets toxiques des médicaments contre les crises d’épilepsie, comme le trouble de l’élocution, le changement de vision, la nausée et le déséquilibre. Consulter un médecin si ces problèmes se manifestent, car il se peut qu’il faille modifier la dose.
Mesures d’adaptation du lieu de travail
Il existe plusieurs moyens d’adapter un emploi en fonction des crises d’épilepsie :
La modification des tâches :
- Repérer les situations fortement propices aux blessures (p. ex., travail en hauteur, utilisation d’équipement lourd).
- Demander des tâches de remplacement faisant prendre moins de risques au patient et à ses collègues en cas de crise d’épilepsie.
- Réduire le risque de blessure en utilisant de l’équipement de protection dans la mesure du possible (p. ex., harnais).
- Si le patient travaille seul ou dans un endroit isolé, penser à l’abonner au service Auto-Alert Lifeline, qui contactera les services d’urgence en cas de chute.
- Recenser tous les déclencheurs possibles et les éliminer ou les réduire (p. ex., stress élevé, fatigue excessive, clignotements lumineux).
La modification du milieu de travail :
- Éviter les changements de quart de travail.
- Demander des quarts pour éviter la fatigue excessive (p. ex., quarts de jour uniquement).
La modification du milieu de travail :
- Demander au superviseur ou au conseiller en santé du travail de l’organisation la marche à suivre en cas de crise d’épilepsie.
- Si le patient est d’accord pour révéler la situation à ses collègues, expliquer à ces derniers quoi faire en cas de crise.
Il arrive que les personnes constatent une perte de mémoire après des crises d’épilepsie. Consultez la page sur les difficultés cognitives pour savoir comment les gérer.
Important : Les interdictions de conduite pour épilepsie varient d’une province à l’autre. Le patient doit s’informer sur celles de son lieu de résidence.
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