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Les crises d’épilepsie

Dr. Christine Maheu, RN, PhD

Dr. Christine Maheu is an Associate Professor in the Ingram School of Nursing, Faculty of Medicine, McGill University. Dr. Maheu is also an Affiliate Scientist at the University Health Network and the University of Toronto. At McGill University, she teaches research methods, supervises graduate students (masters, doctoral, post-doctoral), mentors practicing nurses and students in research, and conducts research in English and French. She has held research awards with the Canadian Institutes of Health Research, the Canadian Cancer Society, and the Canadian Partnership Against Cancer. These awards funded her research in psychosocial oncology, which focuses on developing and testing psychosocial interventions or measurements tools for various cancer populations. Additionally, in partnership with Ipsos Canada and funded by the Canadian Partnership Against Cancer, she is co-leading a nationwide survey of the needs of cancer patients for transition care from the end of their treatment to three years after their diagnosis. Dr. Maheu received awards for excellence in nursing research (2013, 2015, 2016) from Ovarian Cancer Canada, the Canadian Association of Nurses in Oncology, and the Quebec Association of Nurses in Oncology.

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Ms. Rosemary Cashman

Ms. Rosemary Cashman is a nurse practitioner at the BC Cancer Agency and an Adjunct Professor in the Faculty of Nursing at the University of British Columbia. Her professional experience includes the care of lymphoma, lung cancer and brain cancer patients. She co-chairs the Patient and Family Advisory Council, which guides the brain tumour care program at the BC Cancer Agency. She has authored book chapters and articles related to the care of brain tumour patients and their families. Ms. Cashman was involved in developing and implementing a rapid-access radiotherapy clinic for the palliative treatment of lung cancer and she continues to work in this clinic.

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Kyla Johnson, Occupational Therapist, Segal Cancer Centre, Jewish General Hospital

Ms. Kyla Johnson, M.Sc.A., originally from Edmonton, Alberta, Kyla Johnson works as an Occupational Therapist at the Segal Cancer Center of the Jewish General Hospital. She holds a Master of Science in Occupational Therapy from McGill University. Her goal as a rehabilitation professional in Oncology is to enable people with cancer to be able to do what they want and need to do, in all stages of their cancer experience. Kyla helps develop strategies and accommodations to facilitate a return to meaningful life roles, including work. She is specialized in cancer-related cognitive dysfunction and runs a weekly group teaching strategies to improve daily cognitive functioning. Kyla also leads a volunteer yoga class for young adults with cancer. She lives in Montreal, Quebec.

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Ms. Maureen Parkinson, Vocational Rehabilitation Counsellor, M.Ed. C.C.R.C, BC Cancer

Ms. Maureen Parkinson is the province-wide vocational rehabilitation counsellor at the BC Cancer Agency. She has also been vocational rehabilitation counsellor at a public rehabilitation hospital and vocational rehabilitation consultant to insurance companies and the court system. She has instructed and facilitated Service-Canada-funded programs on job searching and career exploration. Ms. Parkinson has a Masters in Counselling Psychology, is a Canadian Certified Rehabilitation Counsellor, and completed the Certified Return to Work Coordinator Program through the National Institute for Disability Management and Research. She has developed return-to-work and job-search seminars for cancer patients and created the guidebook “Cancer and Returning to Work: A Practical Guide for Cancer Patients” as well as on-line articles about returning to work and school. She also co-authored a paper commissioned by the Canadian Association of Psychosocial Oncology, “Cancer and Work: A Canadian Perspective”.

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Les crises d’épilepsie sont provoquées par une activité électrique anormalement élevée dans le cerveau. Leurs causes sont assez variées :

  • La présence d’une tumeur cérébrale ou de sang dans le cerveau
  • Des cicatrices laissées dans le cerveau suite à une chirurgie ou une radiothérapie
  • Une fièvre élevée
  • La déshydratation
  • L’arrêt de certains médicaments
  • Un traumatisme crânien

Il existe de nombreux types de crises d’épilepsie, caractérisés par toute une gamme de signes et de symptômes. De manière générale, elles se répartissent en deux catégories :

  1. Les crises d’épilepsie partielles sont provoquées par une impulsion électrique inhabituelle limitée à une petite région du cerveau. Elles peuvent produire des sensations anormales, comme des engourdissements ou des picotements, des mouvements involontaires d’un membre ou des secousses dans les muscles du visage, ou encore une incapacité à parler temporaire. Les symptômes ressentis dépendent de l’endroit du cerveau où se produit l’impulsion électrique. Par conséquent, les crises d’épilepsie partielles chez une même personne présentent souvent les mêmes caractéristiques.
  2. Les crises d’épilepsie généralisées se produisent lorsque l’impulsion anormale est transmise à une région du cerveau plus étendue. La personne touchée perd conscience et peut souffrir de convulsions et de perte du contrôle intestinal et vésical. De plus, une fois la crise terminée, elle n’aura plus que de vagues souvenirs ou ne s’en souviendra pas du tout.

En général, les crises d’épilepsie sont courtes et durent de 30 à 60 secondes. Les crises d’épilepsie partielles peuvent se transformer en crises d’épilepsie généralisées.

Conséquences sur le travail

Il existe des antiépileptiques qui traitent les crises d’épilepsie en réduisant leur fréquence et leur gravité, sans toutefois les supprimer complètement. Nombre de personnes souffrant de crises d’épilepsie continuent à travailler. Toutefois, certaines activités seront limitées. Par exemple, les personnes qui conduisent et qui font une crise d’épilepsie ou qui arrêtent de prendre leurs médicaments devront faire face à des conséquences légales. Il convient de prendre des précautions particulières pour conduire de la machinerie lourde, grimper à l’échelle, travailler sur un toit, faire de la plongée sous-marine ou pour toute autre activité pouvant constituer un danger en cas de crise d’épilepsie.

Consultez également les renseignements sur les interdictions de conduite.

Les solutions accessibles au patient

Informez votre patient qu’il risque de faire des crises d’épilepsie et expliquez-lui quoi faire dans ce cas (voir plus bas). S’il en a déjà eu, recommandez-lui des antiépileptiques. Toutefois, même sous médication, il existe toujours un risque, et il arrive parfois qu’il faille plusieurs médicaments.

Précautions à prendre pour éviter les crises d’épilepsie :

  1. Informer l’équipe soignante si le patient prend de nouveaux médicaments, car certaines interactions courantes risquent de réduire l’efficacité du traitement contre les crises d’épilepsie.
  2. Éviter tout stress physiologique, comme la déshydratation ou le fait de sauter des repas.
  3. Éviter les températures extrêmes, comme dans les saunas.
  4. Se reposer suffisamment et bien dormir, car la fatigue excessive peut provoquer des crises d’épilepsie.
  5. Éviter de se blesser en cas de crise d’épilepsie, par exemple, en portant un casque en vélo, en évitant de nager ou de faire une randonnée seul, ou encore en prenant des douches plutôt que des bains.
  6. Expliquer à la famille et aux collègues ce qu’ils doivent faire en cas de crise d’épilepsie.
  7. Lire le livret First Aid for Seizures (PDF) d’Epilepsy Ontario.
  8. Savoir reconnaître les effets toxiques des médicaments contre les crises d’épilepsie, comme le trouble de l’élocution, le changement de vision, la nausée et le déséquilibre. Consulter un médecin si ces problèmes se manifestent, car il se peut qu’il faille modifier la dose.

Mesures d’adaptation du lieu de travail

Il existe plusieurs moyens d’adapter un emploi en fonction des crises d’épilepsie :

La modification des tâches :

  1. Repérer les situations fortement propices aux blessures (p. ex., travail en hauteur, utilisation d’équipement lourd).
  2. Demander des tâches de remplacement faisant prendre moins de risques au patient et à ses collègues en cas de crise d’épilepsie.
  3. Réduire le risque de blessure en utilisant de l’équipement de protection dans la mesure du possible (p. ex., harnais).
  4. Si le patient travaille seul ou dans un endroit isolé, penser à l’abonner au service Auto-Alert Lifeline, qui contactera les services d’urgence en cas de chute.
  5. Recenser tous les déclencheurs possibles et les éliminer ou les réduire (p. ex., stress élevé, fatigue excessive, clignotements lumineux).

La modification du milieu de travail :

  1. Éviter les changements de quart de travail.
  2. Demander des quarts pour éviter la fatigue excessive (p. ex., quarts de jour uniquement).

La modification du milieu de travail :

  1. Demander au superviseur ou au conseiller en santé du travail de l’organisation la marche à suivre en cas de crise d’épilepsie.
  2. Si le patient est d’accord pour révéler la situation à ses collègues, expliquer à ces derniers quoi faire en cas de crise.

Il arrive que les personnes constatent une perte de mémoire après des crises d’épilepsie. Consultez la page sur les difficultés cognitives pour savoir comment les gérer.

Important : Les interdictions de conduite pour épilepsie varient d’une province à l’autre. Le patient doit s’informer sur celles de son lieu de résidence.

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